Sarah Rogers, une tatoueuse d’Ottawa, croyait qu’elle s’était étiré un muscle lorsqu’elle a commencé à avoir mal à la jambe droite en 2011. Mais au lieu de disparaître, la douleur a empiré.
Après s’être sentie étourdie pendant qu’elle se rendait au travail, elle s’est rendue à l’urgence où elle a appris qu’elle avait un caillot de sang dans sa jambe, ce qu’on appelle une throboembolie veineuse. On l’a ensuite aiguillée vers la clinique de thrombose de L’Hôpital d’Ottawa pour recevoir un traitement.
« C’était tellement déconcertant. Je n’avais rien fait pour que cela arrive », dit la femme de 38 ans.
Environ la moitié des cas de thromboembolisme veineux sont comme celui de Mme Rogers et surviennent sans raison apparente. Les caillots peuvent être mortels s’ils se déplacent jusqu’aux poumons, alors les lignes directrices suggèrent que les patients prennent des anticoagulants pour le reste de leur vie pour empêcher la formation d’autres caillots à l’avenir.
Toutefois, les anticoagulants présentent certains problèmes, y compris un risque accru de saignement majeur. Comme la plupart des patientes, Mme Rogers prenait de la warfarine qui interagit avec les légumes-feuilles verts. Par conséquent, elle ne pouvait pas manger autant de chou Kale, de brocoli et d’épinards qu’elle aurait voulu. Elle devait aussi se rendre à l’hôpital une fois par semaine pour qu’on vérifie sa dose du médicament.
« Si mon sang était trop clair, je me sentais étourdie. Si la dose d’anticoagulant était insuffisante, j’avais des douleurs à la jambe », dit‑elle.
Toutefois, après le traitement de son caillot, Mme Rogers a pu en toute sécurité arrêter de prendre la warfarine, grâce à une étude dirigée par le Dr Marc Rodger. Son équipe a établi une règle simple qui identifie les femmes dont le risque de développer un deuxième caillot est faible et qui peuvent donc arrêter de prendre des anticoagulants.
« À L’Hôpital d’Ottawa, nous voyons chaque jour deux ou trois patientes ayant développé des caillots sans raison apparente », dit le Dr Rodger, scientifique principal et spécialiste de la thrombose à L’Hôpital d’Ottawa et professeur à l’Université d’Ottawa. « Si cette règle était appliquée partout au Canada, nous estimons que plus de 10 000 femmes par année pourraient ne plus avoir à prendre un anticoagulant. »
Aujourd’hui, Mme Rogers est heureuse de ne plus avoir de caillot et de ne plus avoir à prendre d’anticoagulant.
« Cela a été absolument merveilleux de ne plus avoir à prendre des anticoagulants, même si le traitement était nécessaire à court terme, dit‑elle. J’avais tellement hâte de manger une énorme salade de kale. »